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Hyperactivité Vésicale : Traitements de première intention

Généralités sur les traitements non chirurgicaux de l'hyperactivité vésicale

 

1/ LES RÈGLES HYGIÉNODIÉTÉTIQUES 

 

• APPORTS HYDRIQUES : 

verre deau fraiche

Généralement, on boit entre 1 et 1,5 litres d’eau, auxquels il faut ajouter environ 500 ml d’eau contenue 

dans les aliments. De même, l’eau ingérée, va permettre aux poumons 

d’hydrater l’air, à la peau de réguler la température corporelle, avant d’être éliminée par les voies urinaires. Cela signifie que le volume uriné ne correspond pas au volume bu.

L’idéal, est de maintenir une quantité de boissons, adaptée à la température et l’activité, qui permet d’uriner entre 1 et 1,5 litres par jour.

 

Evitez de boire trop peu :  Beaucoup de personnes ayant des problèmes de vessie essayent de boire moins, pour éliminer moins d'urine. Cependant, ceci aboutit à des urines plus concentrée (jaune foncé, sentant fort), ce qui peut irriter la paroi de votre vessie. À la fin, vous risquez de devoir aller aux toilettes plus fréquemment. Boire trop peu peut aussi causer une déshydratation.

Ne limitez pas vos apports pour contrôler vos problèmes de vessie à moins que votre médecin ne vous le prescrive.

 

Évitez de boire trop : Quelques personnes augmentent la quantité de boissons parce qu'ils pensent que l'urine moins concentrée causera moins d’inconfort. En réalité, boire excessivement peut causer des envies pressantes et aboutira logiquement à augmenter la fréquence des mictions.

 

Réduisez les boissons après 18h si vous avez tendance à vous lever la nuit, en augmantant vos apports dans la journée. Le but est de boire la même quantité mais différement.


Astuce : ne buvez pas de grandes quantités en une fois, pour ne pas être écoeuré(e) mais très régulièrement une ou deux gorgées, entre les repas, dans une petite bouteille facilement transportable.

 

• ATTENTION À VOTRE ALIMENTATION

Certains aliments ou boissons peuvent irriter votre vessie et aggraver votre problème.

N’abusez pas, voire évitez :

nourriture

 

Les boissons riches en caféine : café, thé, sodas, boissons énergisantes et chocolat. Le café et le thé ne sont pas diurétiques mais juste excitants.

L’alcool (notamment bière et spiritueux).

Les aliments ou condiments pimentés.

Les boissons à base d’agrumes ou de tomates (en excès).

Les édulcorants artificiels comme par exemple l’aspartame.

 

• OBTENEZ ET GARDEZ UN POIDS STABLE ET ADAPTÉ

Être en surpoids peut faire pression sur votre vessie et votre plancher pelvien, qui peut irriter la vessie et causer des fuites d’urines. Si vous êtes en surpoids, même une petite perte de poids peut aider à diminuer les problèmes de vessie.

Outre les « petits » problèmes de santé, le surpoids et l’alimentation déséquilibrée augmente significativement le risque de cancer et de maladies du cœur et des vaisseaux sanguins.

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• FAITES ATTENTION À VOTRE TRANSIT

La constipation peut parfois entrainer des problèmes de vessie. Réduire la constipation peut aider.

Pour cela :

  • 
· Consommer des aliments riches en fibres, comme des haricots, des pâtes, des flocons d'avoine, des céréales de son, le pain complet, des fruits frais et des légumes
  • 
· Faire de l’exercice

  • · Boire quotidiennement 1,5 à 2 litres de boissons non irritantes, comme l'eau.

  • · Consulter votre médecin généraliste si vous avez des problèmes chroniques de transit.

 

• ARRÊTEZ DE FUMER

tabac

Le tabac, et notamment les dérivés du benzène qu’il contient, irrite la vessie et est une cause majeure de cancer de vessie. La toux chronique et les difficultés respiratoires augmentent le risque d’incontinence et de besoin pressant par pression abdominale. En plus, vous réduirez ce que vous donnez à l’Etat, qui prend 80% de taxes sur la paquet.

Informations : https://www.tabac-info-service.fr

Références : https://sufuorg.com/docs/oab/oab-food-and-drink.aspx

 Télécharger le document qui rappelle ces règles : règles hygiénodiététiques.

 

2/ LA RÉÉDUCATION PELVI-PÉRINÉALE

  

Dans certaines situations, presque exclusivement féminines, il existe une inversion de commande : lorsqu'on veut se retenir, c'est l'inverse qui se passe : les muscles abdominaux se contractent et les muscles du périnée restent souples.  La pression abdominale augmente, appuie sur la vessie et augmente le besoin, et pendant ce temps, le sphincter ne se renforce pas. Cela peut créer ou aggraver une incontinence.

Les facteurs de risques sont des accouchements multiples, difficiles ou trop brutaux, avec des manœuvres obstétricales (forceps, ventouses, spatules,…) ou sur des gros bébés (plus de 4 kg). Certaines maladies congénitales, l'obésité, la toux chronique, les efforts professionnels (ports de charges) ou certaines pratiques sportives y sont aussi associés. La ménopause est une facteur aggravant.

Dans ce cas, le médecin fait très bien la différence lors de l'examen clinique et peut vous prescrire de la rééducation avec un(e) kinésithérapeute ou sage femme.

Le principe de cette rééducation est de mieux ressentir les mouvements réalisés, plus que de renforcer. Le renforcement pourra avoir lieu si le plancher pelvien est faible et qu'il n'y a pas d'inversion de commande. Cette rééducation, quand elle est nécessaire, doit être faite par un(e) professionnelle. Soit "au doigt", soit avec un appareil qui capte les pressions et le transforme en image : le biofeedback. Ce choix se fait en fonction de habitudes du rééducateur et de votre examen.

Les sondes ou pantalons dits de rééducation par electrostimulation n'ont pas leur place dans ce travail du périnée et sont proscrits dans cette situation. Ils peuvent servir de compément si le travail initial est bon, sinon, ils peuvent aggraver votre situation. 

 

3/  TRAITEMENT MEDICAMENTEUX

Les règles hygiénodiététiques et la rééducation éventuelle n'ont pas été suffisants... 

Un traitement médicamenteux peut être proposé. Il existe plusieurs molécules, qui font partie d’une seule et même famille : les anticholinergiques antimuscariniques.

  

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Ils bloquent la transmission de l’information entre le nerf et le muscle et empêchent la vessie de se contracter trop tôt. La contraction étant inhibée, le besoin se fait ressentir plus tard, lorsque la pression vessie est augmentée par son remplissage.

Selon, la molécule, l’effet peut mettre plusieurs jours à semaine pour être ressenti.

Ils ont des effets indésirables assez prononcés, comme la bouche sèche et la constipation. Ils sont formellement contre-indiqués en cas de glaucome par fermeture de l’angle, qui doit être recherché systématiquement.

Une modification du traitement peut être nécessaire si les effets indésirables sont importants. De même, en cas d’échec, la posologie peut être adaptée.

 

4/ LA RÉÉVALUATION 

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Après environ 2 à 3 mois, réévaluez vos symptomes par un nouveau calendrier mictionnel.

Si cela va mieux, gardez le cap, vous faites du bon travail ! Au besoin, revoyez votre médecin, pour vous aider.

Dans le cas contraire, on passe à l'étape suivante : la prise en charge spécialisée.

 

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