Votre navigateur ne supporte pas Javascript

Cystectomie totale

Définition

L'intervention consiste en l'ablation de l'ensemble de la vessie, dans le cadre d'un cancer ou d'une maladie neurologique sévère après échec des traitements conservateurs.

Cystectomie totale :

Lors de maladies neurologiques, le geste peut être limité à la vessie.

Cystoprostatectomie totale :

En cas de cancer de vessie, chez l'homme, la prostate est habituellement retirée en même temps.

Pelvectomie antérieure :

Chez les femmes l'utérus et la paroi antérieure du vagin sont retirées en même temps, en cas de cancer de vessie.

Dans tous les cas, l'intervention est définitive, et les urines doivent être dérivées.

 

Les dérivations urinaires se répartissent en 2 catégories (cliquer pour accéder à l'article correspondant) :

1. Dérivations non continente

2. Dérivations continentes

Le choix de la dérivation dépend du patient, de ses antécédents, de son autonomie, mais aussi de la gravité initiale du cancer et de la nécessité ou non de débuter un traitement adjuvant rapidement.

 

Cystectomie et dérivation des urines

 

Principes

Les durées d'intervention et les suites dépendent du système de dérivation choisi, mais il s'agit toujours d'une chirurgie lourde, de plusieurs heures.

Un séjour en soins continus est nécessaire quelques jours.

L'intervention se fait par laparotomie (chirurgie ouverte) ou cœlioscopie. Contrairement aux idées reçues, aucun technique n'a démontré de bénéfice par rapport à une autre et la technique idéale est celle que votre chirurgien maîtrise le mieux.

À la différence du cancer de prostate, où la chirurgie peut être "minimaliste" et tenter de conserver les nerfs de l'érection, la cystectomie pour cancer doit être large d'emblée et expose très fréquemments aux troubles de l'érection.

Après l'intervention, des drains ont été mis en place au niveau abdominal. Moins systématique, une sonde urinaire peut être posée, de même qu'une sonde nasogastrique pour vider l'estomac.

Le lever se fait dès le lendemain, pour réduire le risque de phlébite, en association à un traitement anticoagulant et au port de bas de contension.

L'alimentation se fait après quelques jours, progressivement.

La durée d'hospitalisation dépend de nombreux paramètres, mais reste relativement longue (de une à trois semaines). La convalescence est d'au moins un mois.

 

Risques

Les risques per-opératoires sont anesthésiques ou chirugicaux. Le risque hémorragique est significatif et une transfusion peut être nécessaire.

En post-opéraoire précoce, c'est à dire durant les premiers jours, on peut être exposé à un saignement (pouvant nécessiter une transfusion ou une reprise chirurgicale), une infection pouvant aller à la péritonite, une occlusion intestinale ou une reprise lente du transit, une thrombose veineuse profonde voire une embolie pulmonaire, une fistule urinaire. Ces risques de complications sont les plus classiques et sont surveillés de près. D'autres évènements peuvent survenir, mais plus rarement et sont exposés dans les documents téléchargeables ci-dessous.

En post-opératoire tardif, des sténoses (rétrecissements) des sutures peuvent entraîner un blocage rénal ou des infections. L'occlusion intestinale, l'éventration ou des anomalies de la stomie sont aussi possibles.

En cas de néovessie, une incontinence prolongée est classique mais peut être définitive.

Enfin, il existe des complications spécifiques à la dérivation urinaire, dont l'importance est liée au type de dérivation choisie : diarrhée, carence en vitamines, troubles métaboliques (acidose,...) 

 

 

Fiche(s) d'information à télécharger

Télécharger les documents d'information de l'Association Française d'Urologie :

 

Cystectomie totale pour cancer de vessie : 

• Femmes : 

Cystectomie totale / Pelvectomie antérieure

• Hommes :

Cystectomie totale / Cystoprostatectomie Radicale / Prostatocystectomie 

 

Cystectomie partielle :

Cystectomie partielle pour tumeur de vessie

Cystectomie supra-trigonale

 

ACTUALITÉS