Néphrectomie totale ou élargie
Définition
Il s'agit de l'ablation chirurgicale d'un rein.
Indications :
- cancer du rein, kyste atypique suspect
- rein détruit avec complications
- rein polykystique avant greffe
- infection sévère avec risque vital (urgence)
- traumatisme sévère avec risque vital (urgence)
Cette intervention est réalisée soit par cœlioscopie (qui est la technique la plus utilisée), soit par chirurgie ouverte. La voie d'abord est choisie en fonction de l'indication, du risque opératoire, des antécédents et de l'anatomie du patient et des habitudes du chirurgien. Dans notre centre, la coelioscopie est très majoritaire. La chirurgie robotisée n'a aucun intérêt pour ce type d'intervention.
Peut-on conserver le rein?
S'il est préférable de conserver le maximum de tissus rénal, cela n'est pas toujours possible. Les critères de choix sont établis avant l'intervention. La néphrectomie totale est choisie lorsque la balance entre les bénéfices et les risques pris par une chirurgie partielle est trop déséquilibrée.
Principes et suites de l'intervention :
L'intervention consiste à pousser le colon, puis libérer le bord interne du rein, à côté duquel passent les gros vaisseaux (veine cave inférieure à droite et aorte à gauche). Cela permet d'isoler rapidement le rein en obturant puis en sectionnant l'artère puis la veine rénale. On fait de même avec l'uretère. Le rein est alors libéré de toutes les structures avoisinantes, puis mis dans un sac (en cœlioscopie) qui est extrait par l'incision la plus basse. Des drains sont alors posés pour surveiller l'absence d'hémorragie tardive et la paroi abdominale fermée.
Au réveil, le patient est porteur d'une ou deux perfusion(s) et d'une sonde urinaire. Parfois, une sonde nasale, qui draine l'estomac, a pu être posée pour éviter des vomissements au réveil.
Même si l'intervention se passe bien, un séjour aux soins intensifs peut être nécessaire, afin de surveiller l'absence d'hémorragie, d'insuffisance rénale ou d'autre complication.
La mise au fauteuil est aussi précoce que possible. Elle permet de réduire le risque de phlébite, associée au port de bas de contention et à la prise d'anticoagulants.
La reprise de la boisson puis de l'alimentation a lieu dès que possible, souvent dès le lendemain de l'intervention, sinon à la reprise des gaz.
La sonde urinaire est retirée dans les 48 heures.
La sortie a lieu dès que l'autonomie est acquise.
Un rendez-vous de contrôle auprès de votre chirurgien, avec un bilan sanguin est donné un mois après l'intervention.
Fiche(s) d'information à télécharger
Télécharger le document d'information de l'Association Française d'Urologie :