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Prostatectomie totale / radicale

Définition

Cette intervention consiste en l'ablation de l'ensemble de la prostate et des vésicules séminales pour traiter un cancer localisé de la prostate.

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La prostatectomie radicale ne doit pas être confondue avec l'adénomectomie voie haute qui consiste à n'enlever que l'adénome de prostate, afin de traiter des troubles urinaires.

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Une sonde urinaire est placée pour une durée de 7 jours par les voies naturelles, pour faciliter la cicatrisation des sutures internes.

Un drain est aussi laissé en place transitoirement.

L'alimentation et le lever ont lieu très précocément.

Comme toute intervention chirurgicale, il existe un risque d'hémorragie (pouvant nécessiter parfois une transfusion) ou d'infection post-opératoire. Un traitement adapté est alors proposé, pouvant parfois nécessiter une réintervention.

Lors de l'ablation de la sonde urinaire, il est classique d'avoir une incontinence majeure. Celle-ci va progressivement diminuer puis disparaître dans les semaines qui suivent. Une rééducation secondaire est proposée pour accélérer le retour à la normale. On peut aussi proposer quelques séances de rééducation pré-opératoires. Dans 10% des cas, cette incontinence peut être définitive et nécessitera une intervention complémentaire.

La prostatectomie radicale tient aussi sa mauvaise réputation des difficultés d'érections qu'elle crée. Une conservation nerveuse peut être proposée, si certains critères de sécurité sont respecté.

Néanmoins, cette conservation augmente les chances de récupération, sans rien garantir. Une rééducation par injections intra-caverneuses doit être proposée dans les 3 mois qui suivent la chirurgie. Un traitement médical peut s'y substituer en cas de troubles légers.

Il est connu que la chirurgie n'est pas le seul facteur négatif sur les érections. Le stress du patient, mais aussi l'attitude du couple vis à vis de la sexualité sont des facteurs très importants de perte ou de récupération des érections. 

 

Existe-t'il une meilleure méthode pour opérer?

 

La prostatectomie peut être réalisée par voie ouverte (laparotomie), cœlioscopie ou cœlioscopie robot-assistée. Malgré les progrès médicaux, il est admis qu'aucune technique n'est supérieure aux autres sur le plan médical, oncologique et fonctionnel. 

L'intérêt de la chirurgie cœlioscopique réside dans le taux inférieur de transfusion (notamment aux USA...) et la rapidité de l'autonomie, moyennant des difficultés techniques que la chirurgie à l'aide d'instruments robotisés a permis de gommer. Le taux de marges tumorales positives a pu alors se rapprocher de celui de la chirurgie ouverte. La durée du maintien de la sonde est identique .

A ce jour, aucune étude n'a démontré qu'il existe "une meilleure technique", contrairement à ce que disent certains médias. 

Si les critères de récupération fonctionnelle sont primordiaux (continence, érections), la notion de tumeur résiduelle (appelée "marges") est aussi majeure car elle conditionne le taux de guérison et doit être la plus basse possible. Votre chirurgien vous informera sur les paramètres maîtrisables ou non pouvant influencer les résultats de la chirurgie.

 

Fiche(s) d'information à télécharger

Télécharger le document d'information de l'Association Française d'Urologie :

Prostatectomie totale

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