Cystite aiguë

Il s’agit de l’infection de la vessie, chez la femme, liée au développement de bactéries. La plus fréquente est Escherichia Coli (E Coli ou colibacille).

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La cystite aiguë représente un des motifs les plus fréquents de consultation auprès des médecins généralistes.

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L’anatomie féminine prédispose naturellement à cette infection, car l'urèthre est court.

 

 

► DIAGNOSTIC

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La cystite aiguë associe :

• une augmentation de la fréquence des mictions

• une sensation de gêne pelvienne

• des brûlures en urinant

• l’absence de fièvre et de douleur lombaire (qui font poser le diagnostic de pyélonéphrite)

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L’examen par le médecin retrouve des douleurs à la palpation de la vessie ou au toucher vaginal.

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Il est possible que du sang apparaisse dans les urines.

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Chez les patientes immunodéprimées, les symptômes peuvent être modérés et le diagnostic fait sur des complications.

 

 

Les facteurs de risque classiques sont :

 

• Les rapports sexuels :

Lors de la pénétration, les bactéries présentes à l’entrée de vagin peuvent être rapprochées de l’urèthre. Il ne s’agit pas d’une Maladie Sexuellement Transmissible, puisque la partenaire s’infecte avec ses propres bactéries. Le fait d’uriner après chaque rapport permet de réduire le risque.

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• Les troubles digestifs :

La constipation ou la diarrhée favorisent la pullulation microbienne et augmentent les bactéries dites pathogènes (qui peuvent entraîner des infections).

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• L’hygiène :

L'excès d’hygiène (toilettes pluriquotidiennes, toilettes profondes) est un facteur fréquent de cystites. En effet, il réduit le nombre de bactéries vaginales non dangereuses (dites saprophytes) qui constituent la flore du vagin, laissant plus de place aux bactéries pathogènes pour se développer.

Un défaut d’hygiène peut être en cause, mais cela est plus rare.

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• Le défaut de boissons :

Les vidanges vésicales plus fréquentes, favorisées par les boissons, permettent d’éliminer les bactéries avant qu’elles n’aient le temps de trop se multiplier dans la vessie.

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• La rétention volontaire :

Le fait de se retenir d’aller aux toilettes, que ce soit pour des raison d’hygiène des lieux publics ou professionnels, augmente le temps pendant lequel la bactérie pourra se multiplier dans la vessie.

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• Le sondage vésical :

il s’agit d’un cas particulier où la vidange de la vessie ne peut se faire naturellement. L’idéal est de pratiquer des sondages intermittents pour éviter une colonisation de la vessie, mais cette situation est difficile à réaliser si le patient ne peut pratiquer lui-même ces sondages.

► EXAMENS

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Une bandelette urinaire peut être faite rapidement et recherche des leucocytes (globules blancs) et des nitrites.

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Il n’est pas nécessaire de faire un ECBU s’il s’agit d’un épisode isolé, chez la femme en bonne santé générale, entre 15 et 65 ans, non enceinte et s’il y a moins de 4 épisodes par an.

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Dans tous les autres cas, un ECBU est indiqué.

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Aucun autre examen n’est nécessaire à ce stade.

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ATTENTION : il est classique que l’examen d’urine d’une personne âgée ou d'un patient sondé présente des leucocytes et des bactéries en grande quantité.

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En l’absence de symptôme, il n’y a pas lieu de traiter car il ne s’agit pas d’une cystite, mais d’une bactériurie asymptomatique. Dans ce cas, l’abus d’antibiotiques peut engendrer l’apparition de résistances, rendant les traitements ultérieurs moins efficaces.

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► TRAITEMENTS

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Quelques règles sont à respecter en premier lieu :

• boire beaucoup

• uriner sans trop attendre

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On peut prendre de la canneberge (cranberry en anglais), qui permet souvent de réduire voire de faire disparaître les symptômes.

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En cas de cystite aiguë simple (femme de 15 à 65 ans, non enceinte, sans antécédent notable, qui fait moins de 4 épisodes par an), un traitement antibiotique en dose unique (monodose ou traitement minute) est généralement proposé, notamment en cas de premier épisode ou de récurrences rares.

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Dans les autres situations, ou en l'absence d'efficacité, un traitement de 3 à 5 jours est prescrit.

  

Anaes 2008

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